Ouvrez bien la bouche puis faites: "Baaaaaah"
Dégoûte-moi, dégoûte-toi.
Jusqu'à la fin goûtons-nous, laissons les gouttes dévaler l'épiderme rebondi.
Dégoûtés et déboussolée, dégoûtons-nous l'un de l'autre.
Mais les goûts évoluent. Je n'ai de dégoût que pour moi-même et les gouttes salées ne se sont pas invitées au goûter, à cette fête sans raison, et absurde, si absurde.
Mais j'ai faim et ce goût, je ne l'ai pas retrouvé, alors je me dégoûte de saveurs insipides et atrophie mes papilles jusqu'à saturation.
Le temps passé à se repaître d'inutile et de futile me laissera un souvenir amer, et ma bouche finalement n'avalera que le vide d'une vie dont on a raté la recette.
Laissons l'avenir préparer son festin et picorons le présent, chaque miette peut se révéler délicieuse si l'on a à portée le bon assaisonnement.