Introspection plastique.

Je ne sais pas ce qui pousse,
Ce qui anime et presque oblige la main à avancer,
A tracer les contours incertains d'un inconscient mystérieux.

Peut-être cet étouffement, cette asphyxie douloureuse,
Ou bien cet effarement, ces doutes qui me dégouttent.
Aussi exorcisme, pathétique tentative d'arracher la noirceur des envies.
Repeindre le monde ou déclamer une angoisse égoïste,
Essai égocentrique face au collectivisme insupportable.

Une nécessité, comme respirer pour décompresser,
Pour s'isoler d'une file de réalités où je ne suis pas adaptée.

Impression pourtant que cela a un sens,
Que l'anxiété n'est qu'un moteur,
Une machine alimentée par l'inconnu personnel.

Non je ne sais pas.
Frustration.
Il faut accepter l'ombre, accueillir le sens caché.

Le pire est que je protège ma mécanique catastrophique,
J'huile chaque rouage et nourrit les noires pensées
Articulées aux chaînes cadenassées coulissant en l'encéphale enfumé.

Peindre, dessiner, écrire, sculpter, monter, composer, exposer.
Un cycle sans fin dont j'ai oublié le début.
Qu'importe.
Innover.