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Miroir, miroir...
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Miroir, miroir...
2 juillet 2007

Place à la réalité

Je pars demain passer 4 jours avec une des personnes qui a provoqué l'état dans lequel je suis.
C'était il y a longtemps, pourtant, les plaies restent entr'ouvertes.
On va faire comme si nous étions de vieilles amies.
Pourtant, je dois aborder le sujet, en terminer avec cette partie de ma vie.
Affronter ce que j'ai subi, regarder en face la première qui m'a rejettée, rabaissée et blessée.
Celle à qui je dévouais une amitié aveugle, stupide.
Je ne sais toujours pas pourquoi j'ai laissé faire pendant plus de 10ans.
Ce n'était pas vraiment physique. Torture mentale, en quelque sorte.

Demain, je pars 4 jours. Et je n'aurais rien pour m'évader, même dans ma tête.
Si je ne trouve rien là-bas, cela fera plus d'un an que je n'aurais pas fumé 4 jours d'affilée.
Plus d'un an que je m'enfonce dans l'addiction.
Mes jambes tremblent déjà. D'anxiété.
Demain, cela sera du au manque.
Je ferai tout pour boire, et comme à chaque fois qu'il n'y a rien à fumer, mon ventre ne le supportera pas.
C'est comme ça.
Mais que vaut une heure d'agonie face à toute une soirée d'évasion?
J'ai peur que les crises d'angoisse ne reviennent, les conditions ne seront pas en ma faveur.
Je ne peux garder de la distance, je ne peux pas faire taire ce manque ignoble qui commence déjà à me tordre les tripes.
J'ai peur d'aller me coucher, je ne veux pas me retrouver seule avec moi-même dans le silence obscur de mon lit. 
Trop de  pensées, trop d'imagination, trop de souvenirs.
Trop d'anxiété et de démons insatiables.

Bientôt 5 ans que ces derniers me taraudent, changeant de visage au fil des saisons.
Ils grandissent avec moi, se fondent dans le paysage de ma conscience.
Comme s'ils avaient toujours été là.
Je ne me souviens pas vraiment d'avant.
3 ans que je tente de m'affranchir d'Elle.
2 ans que j'avance dans ma tâche. Apparemment en vain, le présent en est témoin.

Je veux rêver, c'est tout.
Je ne peux lutter contre tout mon être, cela m'est impossible.
Je repousse le plus extrême de moi-même, je fais taire les voix les plus dangereuses.
Pourtant, tel un ronron intemporel, elles continuent de chuchoter.
Tu n'es pas à ta place.
Inadaptée, faible, incapable, dérangée.
Rien à faire ici, tu ne sers à rien.

Qui voudrait d'une gamine à moitié folle, regardant son nombril et crachant sur la société?
J'hésite à jouer à la roulette russe.
Non, quitte à partir, autant le faire complètement.
Les voix sont à leur paroxysme désormais, d'habitude, le thc les fait taire.
Il faut disparaître; pas la force de faire face.

Je ne veux pas que ma vie soit bouffée par la réalité.

Ce n'est pas ma place, ça ne le sera jamais.
Je veux rêver.

Ahorcado_by_complejo

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